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Le procès d'Ahmed

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22.Aug.02 - Le procès d'Ahmed s'est déroulé le mercredi 21 dans l'ambiance d'état de siège:
*entrée du tribunal filtrée toute le journée
*gardes mobiles et police nationale en surnombre
* seules 6 personnes ont pu assisté au procès.

Ces mesures témoignent une fois de plus du traitement inique et exeptionel dont est victime Ahmed : incarcération, isolement, audience de mise en liberté sans avocat, maintien en détention, refus de parloirs........
Ahmed a été condamné à 8 mois dont 5 avec sursis. On ne peut que remarquer que dans le contexte de "tolérance 0" de ces derniers mois. Les peines prononcées pour des délits similaires (outrages et violence à agent) étaient beaucoup plus lourdes. Cela ne fait que souligner que cette condamnation n'est pas une reconaissance de la culpabilité, mais constitue une tentative d'intimidation du mouvement.
Au regard des faits reprochés à Ahmed, le verdict intervient comme une condamnation pour l'exemple des actions menées lors du campement no border. Au cours du procès, la volonté est encore apparue claire d'occulter la dimension poltique et d'ignorer les violences policières : le témoignage du manifestant blessé par flashball n'a pas été entendu.
En outre, les incohérences répétées des témoignages des policiers n'ont pas été retenues. La partie civile et l'accusation ont cherché à stigmatiser le mouvement No Border de façon caricaturale ( "groupe paramilitaire, spécialisé en guérilla urbaine"), et a insulté Ahmed ("lache, minable"). Dernière vexation, ahmed a écouté le verdict menotté.
Nous étions une centaine de personnes à manifester devant le tribunal , pendant que des actions de ont été menées en France et Europe (cf communiqué spécifique). Le résultat de ce procès, le premier de la série, ne restera pas sans réactions. À travers celui-ci, c'est nous tous qui sommes visés, nous qui entendons subvertir l'ordre social et détruire les contraintes qui enserrent nos désirs. Nous exigeons l‚abolition du régime d‚isolement subit par Ahmed et par un grand nombre de prisonniers.Nous exigeons, au nom du réseau No Border et de l‚ensemble des groupes et individus participants au campement, la libération immédidiate d‚Ahmed et l‚arrêt des poursuites contre tous les inculpés.